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Face A
25 février 2006

Vue de trois-quarts sud-est, la ville se

Vue de trois-quarts sud-est, la ville se détachait devant les coteaux, irradiée par la lumière orangée du soleil couchant. Les contours nets des clochers, les arêtes vives des immeubles et les profils acérés des palais se dessinaient avec acuité sur les premiers contreforts rocailleux et assombris. Et au pied des bâtisses, la mer. Je pensai à Venise, dont je me rappelai le clocher du Campanile que je croyais reconnaître ici, sur ma gauche. La couleur ocre et chaude des briques, exacerbée par le crépuscule naissant, les flots calmes au premier plan et la splendeur lointaine des demeures que je devinais depuis mon promontoire, tout concourrait à me ramener dans la lagune, quelques années en arrière. À peine m'étonnai-je de ce massif qui semblait presque fait de carton-pâte, et dont la présence incongrue ne faisait qu'accentuer la part de mystère qui se dégageait de la ville. Je m'apercevais avec stupeur et une douce surprise que je redécouvrais ma ville, et que jamais je ne l'avais vue ainsi. Me revenait alors cette phrase lue mille fois sans être lue, dans ce vieux livre ouvert aux pages jaunies et qui commençait ainsi :
« Il est banal de dire que l'habitude émousse la sensibilité… »
J'avais onze ans, puis j'en avais eu quinze et certainement vingt avec ce livre. Et dans ce crépuscule orange, sur ce promontoire imaginaire, face à la mer et aux coteaux, j'en avais au moins mille et je m'émerveillais.

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Commentaires
F
Oui, retrouve le vent, et qu'il t'emporte loin, très loin...
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P
Mais je n'ai rien dit de mal !! J'ai dit justement que je venais voir ton "au revoir" la dernière fois. Bon, à présent que je sais que tu es définitivement fâché (et l'aigreur n'est pas de mon côté), je ne viendrai plus vérifier ! C'est bien normal. J'ai dit moi-même que je n'avais rien à faire ici.<br /> <br /> C'est marrant que tu sois tombé sur le seul blog où je commente avec virulence Farf ! (Je n'interviens que quand je rencontre des gens exprimant du mépris trop généralisant, injustement, mais je m'y prends encore très mal certes !) Tu m'étonnes à traîner là-bas !! <br /> <br /> Ce matin, je suis allé voir « The new world », et malgré la présence de Colin Farell (pourquoi Terrence Malick s'évertue-t-il à faire tourner des stars !!?? comme si son talent ne suffisait pas), la voix off qu'on peut critiquer, le tableau est bouleversant. Que nous serions bien en sauvages ! Que nos ébats aquatiques seraient beaux ! Et que la nature nous resuffirait enfin ! Nous serions tous heureux, sans frustration, sans possession, sans aigreur. Ah que je suis naïf !! Que c’est bien ! Que la musique faisait monter les émotions ! Que nous chanterions ! J’ai décidé que chaque heure de ma vie je caresserai l’air de mes bras et de mes mains, pour me rendre compte. Ah ! Il faut que je retrouve la campagne ! que je retrouve le vent !<br /> <br /> Au revoir à tout le monde ! Je vous embrasse bien fort !
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F
Si, Kitty, il est jeune et souffre horriblement d'un grave complexe de supériorité qui le pousse à vomir sur les blogs qu'il parcourt (je suis tombé par hasard ce matin sur sa prose dans un autre blog, je me dis que j'ai été magnanimement épargné)... <br /> Marc, je ne peux pas le bloquer, mais dorénavant, j'effacerai, point barre.<br /> Bref, l'incident est clos.
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K
J'espère qu'il n'est pas si jeune que ça ce pancake, car c'est plutôt chez les vieux dépressifs qu'on trouve tant d'aigreur réunie.<br /> <br /> Sois au-dessus de ça… Comme on dit "la bave du crapeau…"<br /> ;)
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M
Farf, puisqu'il a dit qu'il partait, fais-moi plaisir : tu reprends la clé et tu lui verrouille définitivement la porte pour qu'il ne revienne plus. Entre temps, tu téléphones aux vidangeurs. Ça pue, faut nettoyer la merde.
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