Samedi soir, une voiture est passée devant la
Samedi soir, une voiture est passée devant la maison, elle devait rouler à plus de 110 ou 120 km/h. Un bruit d'enfer, même pas le temps de la distinguer qu'elle était déjà passée. On est en ville, c'est une rue commerçante, il y a des enfants qui traversent, des gens qui sortent de leurs voitures garées le long des trottoirs. Par hasard, une voiture de gendarmes était garée sur le trottoir d'en face. Elle a immédiatement démarré sur les chapeaux de roues pour partir à sa poursuite, aussitôt suivie d'une deuxième arrivée en renfort. J'ai pensé et dit tout haut Gros connard, j'espère qu'ils t'auront. Je déteste ça, ça me révolte et ça m'indigne. L'irresponsabilité dans toute sa bêtise.
Hier soir, S. et A. sont passés. Ils vont se marier l'été prochain. Je les aime vraiment bien, ces deux petits jeunes. Pour ne rien gâcher, S. est un garçon magnifique.
Je leur ai demandé ce qu'ils faisaient pour Noël, s'ils avaient acheté leurs cadeaux. A. faisait la tête et m'a répondu « Non, on ne se fait pas de cadeaux cette année. »
Puis plus tard :
« Vous n'avez pas vu passer S., samedi soir ?
- Euh, non, je crois pas.
- Non ? Un grand bruit suivi de deux gyrophares ? »
Je l'ai regardé, atterré.
« Non, c'était pas toi !? »
Il a ri bêtement.
« Ben si.
- Et c'est pas la première fois… », a ajouté A.
Les flics l'ont rattrapé chez lui, dans son jardin. Pas de preuves, pas d'alcool dans le sang, alors juste une petite amende de rien du tout, 90 euros.
Je n'en revenais pas. Mon homme non plus, mais il a conclu en disant « Tu es jeune, on a tous fait des bêtises, je te pardonne. »
Je l'ai regardé dans les yeux et je lui ai dit « Moi non, je ne pardonne pas ça. »
Il a encore rigolé bêtement, c'est qu'il est presque fier de lui, ce con.