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Face A
2 novembre 2007

Un très long rêve, interminable, m'a fait pleurer

Un très long rêve, interminable, m'a fait pleurer une grande partie de la nuit. Je me suis éveillé avec les larmes sur mes joues, elles trempaient l'oreiller, puis je me suis rendormi et ai continué de pleurer, le rêve se poursuivant, me poursuivant. D'y penser à l'instant, les larmes reviennent vite, encore, sur les joues. Je devenais orphelin, apprenant en arrivant dans son appartement vide que ma mère était morte. J'attendais de la revoir, je pleurais de ne pas avoir su l'aimer comme je devrais, je pleurais de ne pas avoir pu l'avoir près de moi une dernière fois, je rageais, je geignais comme un animal, me rendant compte tout à coup, dans la douleur, à quel point elle allait me manquer et à quel point mon père m'avait manqué aussi, à quel point j'étais seul désormais, à quel point elle avait été seule dans sa vie. Debout au milieu de son appartement qui était tel que si elle venait de le quitter pour aller faire une course, je réalisais la cruauté de voir une vie ainsi arrêtée, figée dans ces objets familiers que je ne supportais plus de regarder, refusant d'imaginer qu'elle ne reviendrait plus. Au cauchemar se mêlait une part de réalité et mes larmes, bien réelles, continuent de couler à cette simple pensée. Torrents d'amour, torrents de larmes.

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