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Face A
4 décembre 2005

Meat

Où l'on parle de tout sauf de Chris Knox.

Chris Knox, Meat (Croaker, 1991)

« Je crois que pour comprendre la musique de Chris Knox, il faut avoir pris quelques rails de coke », m'avait dit Camille en me tendant cette cassette enregistrée que j'avais ensuite repiquée.

J'aimais bien Camille, sans vraiment le connaître. Déjà, j'aime d'emblée les garçons qui s'appellent Camille, c'est comme ça. Et puis ce Camille-là, c'était mon inconnu des concerts : la première fois que je l'avais remarqué, c'était pour mon tout premier concert de Dominique A, dans cette minuscule salle dont j'ai oublié le nom. Nous devions être à tout casser une vingtaine de personnes dans le public, et j'avais repéré ce garçon qui avait l'air d'avoir à peu près mon âge et semblait être un fan enthousiaste de ce chanteur énigmatique. À partir de ce soir-là, on a commencé à se croiser régulièrement, on fréquentait les mêmes concerts. On se saluait toujours discrètement. Puis un soir on s'est parlé, parce que les gens qui écoutaient Dominique A n'étaient pas légion à l'époque et on  voulait partager ça. On ne s'est jamais vu ailleurs que dans des concerts. Je crois qu'on a vu Dominique A trois fois ensemble. La dernière fois, c'était chez Mimi la Sardine, pour la sortie de La Mémoire neuve, et Camille m'avait emmené une cassette avec un album de Chris Knox. Je n'ai jamais pu la lui rendre, ayant quitté Montpellier quelques mois plus tard.
Camille, si le hasard veux que tu tombes sur ces lignes, je te la rends quand tu veux, ta cassette, avec le CD de Jean Bart et celui de Sebadoh que tu m'as prêtés le même soir.

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Commentaires
D
Camille, Dominique... que j'aime ces noms dont l'ambigüité souligne, forcément, l'androgyne séduction de quiconque porte ces prénoms.
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