Quatre jours à marcher sous la pluie et le vent,
Quatre jours à marcher sous la pluie et le vent, manger, boire de la bière, faire des achats, boire de la bière, manger, boire de la bière, faire des achats, manger, boire de la bière, manger, faire des achats. Rouler dans le brouillard ou sous la pluie, pester après les dames-pipi, chercher de nouveaux bars accueillants, rencontrer deux collègues traductrices, tourner en rond, retourner finir la soirée dans ce bar tellement sympa, prendre des petits déjeuners gargantuesques à l'hôtel, regarder les publicités allemandes pour le téléphone rose à la télévision, avoir l'impression d'avoir fui un pays en guerre lorsque nous voyons les informations, mal dormir, attendre que le feu soit vert pour traverser et s'étonner de voir des vieilles dames traverser au rouge, décidément, l'Allemagne, c'est plus ce que c'était, manger de l'autruche, Zwei von Millionen von Sternen, chercher les beaux mecs, deux ou trois en quatre jours, c'est très peu, où sont-ils tous partis, mettre vingt minutes pour traverser le Rhin dans les embouteillages, rentrer et maudire la Belgique où la pluie nous accueille alors que nous avons quitté Cologne sous le soleil, retrouver la cuisine en chantier, boire des Kölsch et manger des pains d'épices, se coucher et se lever au milieu de la nuit en pleine poussée de fièvre, trembler tellement que je ne peux pas tenir mon verre de Fervex, se féliciter d'avoir fait la provision de Damart pour l'hiver, se remettre doucement au travail, le brouillard est là, derrière la vitre, le froid aussi, c'est l'hiver et les vacances sont finies.